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Grands souterrains-refuges du nord de la France
Les grands souterrains-refuges villageois du nord de la France furent creusés dans les campagnes de Picardie, d’Artois et de Cambrésis dès la fin du Moyen Age, en particulier durant les guerres de Religion (seconde moitié du XVIe siècle) et la guerre de Trente Ans (XVIIe siècle, entre 1635 et 1659). Ces grands refuges s’ouvraient le plus souvent au centre du village, dans l’église ou le cimetière attenant. À partir de cette entrée, une longue galerie de descente conduit à une ou deux galeries centrales, voire trois dans quelques cas, qui constituent de véritables rues. Latéralement, de chaque côté de ces rues, des couloirs assez courts mènent à des salles uniques ou à deux chambres disposées en enfilade. Ces vastes refuges comportent des cheminées d’aération, des niches, de nombreux trous percés dans les parois pour installer des râteliers, des auges creusées et de petites cavités destinées au stockage des grains. Pour la défense, la descente d’accès était interrompue par de solides grilles et d’épaisses portes de bois. Les petits corridors donnant depuis la rue dans chaque salle étaient barrés par une porte de bois plus modeste. Avec souvent plusieurs dizaines de salles et même jusqu’à 150 pour les plus grands d’entre eux, ces grands souterrains pouvaient accueillir des centaines de réfugiés.
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